Nintendo, 2001-2002
Pour la première fois de son histoire, Nintendo sort une machine sans son héros, sa star. Supplanté par son frère et son histoire de manoir, Mario doit faire la queue, attendre six mois avant d'apparaître enfin sur GameCube. Autant dire que sa venue est un événement, et que tous les Nintendomaniaques espèrent que le jeu est à la hauteur...
Des vacances de rêve sur l'île Delfino en compagnie de la famille Toad et de la princesse Peach, pff... un vrai traquenard oui ! A peine arrivé sur son lieu de villégiature que les autochtones accusent Mario d'avoir pollué l'îlot. Jeté en prison, jugé puis placé en liberté surveillée, notre plombier doit maintenant passer l'île au Karcher mais également en profiter pour laver sa réputation.
Du suspense...
Luigi avait chassé
les Boo avec son Poltergust 3000, son frangin, lui, liquide ses adversaires
(plantes- piranhas, Boo, bestioles gélatineuses, etc.) et nettoie
boue et graffitis armé d'un gadget hydraulique. Ouille ouille ouille...
Les développeurs de Nintendo nous auraient-ils pondu un autre soft
à la sauce Luigi's Mansion ? C'est en effet ce que laissent penser
les premières minutes de jeu de Super Mario Sunshine. Heureusement,
très vite, les objectifs se diversifient :
shopping pour les
habitants de l'île (voilà qui devrait plaire aux filles),
récupération de pièces et d'étoiles, course-poursuite
pour libérer la princesse Peach (il fallait s'y attendre), chevauchée
à dos de calamar et de Yoshi, brève (mais intense), bataille
aérienne, concours de la plus grosse pastèque (passionnant),
etc. Ouf, on a eu peur !
De l'action...
Ça n'est pas
sans un certain émerveillement que l'on découvre progressivement
les nombreuses actions du perso. Mario fait des sauts vertigineux, rebondit
sur les parois des murs, grimpe aux arbres, plane et accélère
à l'aide de son Karcher, se suspend aux grillages à la manière
de Crash Bandicoot, nage, etc. Rien de très innovant, je vous l'accorde,
mais quelle agilité pour son âge ! La prise en main du plombier
est quasiment immédiate. Néanmoins, on déplore quelques
lacunes au niveau du gameplay (comme quoi même chez Nintendo on n'est
pas infaillible) : des décors obstruant la vue et une caméra
qu'il faut sans cesse recadrer. Du coup, certains passages, déjà
extrêmement délicats, deviennent vite énervants, voir
carrément inaccessibles pour les jeunes joueurs. Mario nous avait
habitues à mieux dans ce domaine...
Et plein de bons sentiments
Une histoire gentillette,
des mélodies guillerettes, des personnages un peu simplets, des
couleurs pétantes (pelouse vert-fluo, ciel bleu-lessive, soleil
jaune-Pikachu, etc.)... Outch, n'en jetez plus la coupe est pleine ! A
l'instar de chaque nouvelle aventure de Mario, on baigne dans un univers
extrêmement enfantin.
???????
Mais comme à
l'accoutumée, malgré son aspect naïf, la réalisation
reste de premier ordre. Les mondes (neuf au total) sont gigantesques, le
rendu de la mer est absolument magnifique, les paysages s'étendent
à perte de vue et cela sans ralentissement ni effet de clipping.
Avec une once d'originalité
supplémentaire et aucun problème de caméra, Super
Mario Sunshine mérite un 18,5/20 pour son intérêt.